Voter ou ne pas voter ?

Voter ou ne pas voter, telle est la question comme dirait Hamlet. Mais nous n’allons pas ici feindre la folie shakespearienne, mais plutôt nous prendre la tête, tel le Penseur de Rodin, afin de savoir s’il faut voter, et si oui pour qui.

Alors, voter ou ne pas voter ? Cruel dilemme en effet, car contrairement à Jean-Luc Mélenchon et ses onze hologrammes, ce qui fait au total douze salopards, je ne trouve pas cette campagne passionnante. Et je ne crois pas être le seul dans ce cas. D’où la tentation pour certains, déçus depuis belle lurette de la politique en général et des politiciens en particulier, de ne plus voter. J’étais tenté moi aussi de ne pas aller voter, ce qui aurait été la première fois en 27 ans de majorité, âge légal autorisant à mettre un bulletin dans l’urne. Aux prochaines élections présidentielles, mon fils pourra voter, le temps passe trop vite ! Mais voilà qu’après le covid, j’avais attrapé « l’Aquoibonisme », cette maladie citoyenne qui vous transforme en personnage cynique se grattant la tête en se disant « A quoi bon voter ? » à chaque échéance électorale. C’est ben vrai ça, dirait la mère Denis, à quoi bon voter, si ça ne change rien au final ? Pas faux Mère Denis ! Sauf que voter est un acte symbolique, plus qu’un acte utile. Disons-le plus clairement encore, voter est un acte totalement inutile individuellement, mais très important symboliquement et collectivement. Voter signifie que vous avez une opinion et que vous l’exprimez. Voter veut dire qu’ensemble, nous exprimons notre opinion, alors allons voter, quitte à voter blanc ou avec ses pieds ! Allez voter !

Mais pour qui, me direz-vous ? Pour qui voter, telle est la seconde question existentielle. Dilemme plus vaste encore. J’ai reçu comme tout le monde mon enveloppe citoyenne contenant les douze professions de foi (quelle expression bizarre pour des gens qui la plupart du temps n’ont ni vraie profession – politicien n’étant pas un vrai métier nous serons d’accord sur ce point ? – ni foi en quoi que ce soit si ce n’est en eux-même), douze tracts donc, des douze candidats en lice. Sauf que, seul hic, il y a avait deux brochures de Valérie Pécresse. Erreur de la machine, tricherie électorale, scandale écologique, acte manqué ? Peu importe, ce petit clin d’oeil du destin ne m’influencera pas. Mais dans quel ordre les prendre ? Dans quel ordre sont-ils mis dans l’enveloppe d’ailleurs, parce que si vous êtes dernier, les chances que le citoyen lambda aille au bout de la pile sont tout de même faibles et donc cette position ne sera pas en votre faveur, idem pour les panneau d’affichage dans les communes. Après enquête, il s’avère qu’il y a une liste officielle de candidats et que le classement de celle-ci vient d’un tirage au sort effectué par le conseil constitutionnel, dont acte !

Officiellement donc, Nathalie Arthaud est la première de la liste et Nicolas Dupont-Aignan dernier. Décidémment, il n’a pas de chance le petit Nicolas ! Mais Je doute tout de même que ce soit à l’image du résultat final de l’élection. Le président sortant est quant à lui troisième.

Quant à moi, j’ai décidé de les classer de gauche à droite, comme on écrit en somme, du moins en français.

Commençons par les 6 candidats de gauche, cliquez ici.