# CinémiX

Parenthèse enchantée

24 juillet 2024

Les vacances, c’est le moment idéal pour faire des listes à la con, non ? Une très bonne amie m’a demandé sur la plage, c’est quoi tes films préférés ? Waouh, j’ai répondu, c’est une colle que tu me poses là ! C’est vrai, c’est compliqué de répondre à cette question tant le spectre est large, par où commencer, comment procéder, films récents ou vieux films, vais-je me souvenir de tous les films que j’aime ou que j’ai aimés ? Mais l’exercice titille ma curiosité, essayez vous aussi de votre côté et voyons si nous avons des films en commun.

Pour y parvenir, j’ai d’abord choisi de distinguer le cinéma français du cinéma américain, très différent à mon avis et donc difficile à comparer et à mixer dans le cadre d’un classement. Ensuite, j’ai simplement pensé à des réalisateurs ou à des acteurs que j’aime bien et j’ai déroulé le fil. Facile en fait !

Cinéma français d’abord, préférence nationale oblige. Fan de Luc Besson de la première heure, je ne peux que mettre à mon palmarès des films comme Subway, Nikita, Léon, Le 5ème élément et bien entendu Le Grand Bleu. Le Grand Bleu, c’est d’ailleurs plus qu’un film, c’est une philosophie, un univers, aquatique, des acteurs magnifiques, Jean-Marc Barr, Jean Réno et Rosanna Arquette, une histoire originale, unique. Autre grand film, que j’ai vu je ne sais pas combien de fois quand j’étais gamin, La Grande Vadrouille, Bourvil, De Funès, un duo illarant que l’on retrouve aussi dans Le Corniaud, autre film culte de mon enfance. Dans le genre duo de légende, faut citer La Chèvre et tous les films avec Depardieu et Pierre Richard. Depardieu, c’est forcément Jean de Florette et Manon des sources. Qui dit duo dit trio, par exemple les Inconnus, dans les Trois frères. Autre acteur iconique, Jean-Paul Belmondo, que je retiendrai dans l’As des as et surtout dans Itinéraire d’un enfant gâté, de Lelouch, la scène avec Anconina sur comment jouer la surprise est sans doute l’une de mes préférées, pure anthologie ! Comment parler d’Anconina sans évoquer La Vérité si je mens, comédie incontournable, tout comme Intouchable. De manière générale, j’ai aimé tous les films du duo de réalisateurs Nakache et Toledano et ce depuis le début, Nos jours heureux et Tellement proche. S’agissant de réal toujours, je dois citer Klapisch, Le Péril jeune et la trilogie de l’Auberge espagnole, quatre si on compte la série Salade grecque. Je ne sais pas si je suis le seul, mais j’ai toujours aimé Patrick Bruel acteur, que ce soit dans Profs, l’Union sacrée ou dans Maison assassinée. Certaines fresques historiques m’ont également emporté, telle La Reine Margot, Le Hussard sur le toit ou plus récemment Les Trois Mousquetaires, je n’ai pas encore vu Le Comte de Montecristo, j’attends de rentrer de vacances pour m’y précipiter. Jacques Audiard avec De battre mon cœur s’est arrêté ou Un prophète, il y avait le père dialoguiste, on retiendra désormais le fils réalisateur. Un film générationnel pour finir, La Haine, avec la scène où Vincent Cassel parodie De Niro dans Taxi Driver, ce qui me fait une transition parfaite vers le cinéma américain.

Côté US, enfant des années 80, je ne peux que démarrer par la saga Star Wars car il y a un avant et un après Star Wars, personne ne peut le contester. Cela lancera Harrison Ford à Hollywood, lui qui jusque-là était menuisier dans les villas des producteurs, que l’on retrouvera ensuite dans une autre trilogie mémorable, Indiana Jones, ou dans Blade Runner. Le cinéma américain, c’est autre chose, ils ne font pas dans la finesse, ils envoient du lourd, en cinémascope grand format, tu en prends plein les yeux quel que soit le genre ou le réal, Cameron t’emmène dans le futur avec Terminator ou en bateau avec Titanic quand il ne s’agit pas d’un monde virtuel dans Avatar. Citer Titanic sans citer Leonardo Di Caprio serait un crime non pas du Lorient Express mais de lèze ciné, Léo transcende n’importe quel film dans lequel il joue, la liste est tellement longue que je ne vais pas la démarrer, je retiendrai simplement Gatsby, aussi pour l’œuvre de Fitzgerard. Une liste moins longue néanmoins que La Liste de Schindler de Spielberg, dont la filmo est aussi un chef d’œuvre en tant que tel. Toujours grand public, toujours grand spectacle, Top Gun, Rocky, des films de garçons certes mais que c’est bon. Pour équilibrer, je citerais un film de filles, La Route de Madison, de Clint Eastwood, que je n’avais pas apprécié à sa juste valeur au début, j’ai changé d’avis en le revoyant des années après, et maintenant, plus je le vois, plus je l’apprécie. J’ai aussi découvert les grands espaces américains avec Danse avec les loups et les petits dans Interstellar, où l’univers tout entier se trouver rythmé par l’aiguille d’une montre, Matthew Mcconaughey éblouissant, tout comme dans Dallas Buyers Club ou dans Le Loup de Wall Street. Le Wall Street avec Michael Douglas était aussi génial. Je retiens la musique de Casino ou celle de Philadelphia, celle du boss, Bruce Springsteen, qui a eu un oscar pour cette bande originale. Le suspens avec Basic Instinct, Le Silence des agneaux ou Usual Suspect. L’émotion avec Will Hunting ou Le Cercle des Poètes disparus, l’action avec Jason Bourne, la guerre avec Platoon, rien que pour la bande originale et l’orchestre symphonique. Rrrr faut que je m’arrête sinon ça ne finira pas, la liste n’est donc pas exhaustive évidemment car c’est impossible. J’en ai forcément oublié, tant pis.

Le cinéma anglais est-il une sous-catégorie du cinéma américain ? Je pense que non. Quatre mariages, Notting Hill, Bridget Jones, Billy Eliott, Love Actually, The Full Monty, ou Plunket and McLean et tous les films de Guy Ritchie, la saga Harry Potter, ont certes des castings très hollywoodiens mais ils ont une touche spéciale, the English touch, que l’on ne peut réellement apprécier que si on n’y a vécu à mon avis. Je regrette de ne pas connaître les autres cinéma, asiatique, nordique, sud-américain, espagnol, africain, maghrébin… il sort sans doute des centaines, voire des milliers de films par an, ce qui rend impossible l’ambition de les voir tous. Ce serait même contre-productif, un film se déguste comme une bonne pâtisserie. Si on n’en fait qu’une bouchée pour passer à la suivante, ça devient dégueu. Il y a aussi l’émergence des séries qui fait concurrence au vieux cinéma long métrage en salle, qui, s’il continue à augmenter ses tarifs ainsi, risque de disparaître et de ne concerner qu’une petite partie du public, uniquement les passionnés.

J’allais presque oublier l’enfant que j’étais et le papa qui a accompagné les siens le plus souvent possible, j’allais presque oublier les dessins animés. Les Pixar évidemment, mon préféré est peut-être Les nouveaux héros, mais il y en a tant d’excellents, Toy Story, Cars, Monstres & Cie, Vice Versa, Ratatouille, Coco. J’aime beaucoup également les Miyazaki, Mon voisin Totoro, Princesse Mononoke, Porco Rosso, Ponyo, Le voyage de Chihiro, Le garçon et le héron… j’ai grandi avec les dessins animés japonais à la télé, je ne peux que aimer Miyazaki. Mais je ne peux pas non plus tirer un trait sur les vieux Disney, Blanche Neige, les 101 Dalmatiens, Les Aristochats, Aladin, Le Roi Lion… Petit clin d’œil aussi au studio français Illumination avec Moi, Moche et Méchant et les Minions, sans oublier le cinéma fantastique de Tim Burton, notamment L’Etrange Noël de Monsieur Jack.

Voilà, je partais pour essayer d’établir un top 10 et me voici avec plus de cent films impossibles à départager vraiment tellement ils sont différents, tout comme les émotions qu’ils m’ont procurées. Parfois je me dis, si demain je devais me retrouver au chômage ou totalement déprimé, eh bien je me prendrais un abonnement illimité au cinéma et je passerai mon temps dans les salles obscures en attendant que ça aille mieux tellement j’aime le cinéma. Vous me direz, ce n’est pas en allant au cinéma que je retrouverai du boulot et vous avez sans doute raison. Alors disons que ce serait une parenthèse enchantée. Avant de revenir à la réalité.


Sources / Références

Impossible de donner toutes les sources et références, j’ai un avion à prendre…

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