# EcologiX

Veja

12 mai 2021

Il y a quelques années, je m’achète une paire de baskets en boutique. Je les choisis parce que je les trouve sympa avec leur V sur le côté. Je m’y connais un peu en baskets. Déjà, c’est mon sport à la base, le basket. J’avais une dizaine d’année lorsque Michael Jordan fait ses débuts en NBA, l’homme volant, la classe absolue. Dire que son rêve était de signer avec Adidas. C’est finalement Nike qui lui mit le grappin dessus, on connaît la suite de l’histoire. Aujourd’hui, The Jordan Brand vole de ses propres ailes et les vieux fans comme moi sont complètement dépassés par la nouvelle génération de sneakers addicts.

Mais revenons à mes V. Je rentre chez moi tout content et je chausse mes nouvelles Veja. Et là patatra, je n’ai jamais vu des chaussures aussi rigides. Le vendeur m’avait dit, « vous verrez il faut un peu de temps pour les faire ! » , j’aurais dû me méfier. Tu m’étonnes, elles sont en bois ou quoi tes shoes mec ? C’est des sabots ton truc, tsss… Rrrr l’horreur, j’ai failli les rapporter au magasin. Finalement je les ai gardées et aujourd’hui encore, plusieurs années et kilomètres après, elles sont toujours aussi rigides. Mais je les aime bien. Je les aime bien d’autant que maintenant je connais leur histoire. Mais plutôt que de vous la raconter, je préfère laisser la parole à ses deux fondateurs : Sébastien Kopp et François-Ghislain Morillion.

« En 2003, on a 25 ans et on se retrouve tous les deux dans une usine chinoise pour suivre un audit social d’une grande marque de mode. Pendant trois jours, on navigue parmi les ouvrières, elles ont le teint pâle et la mine fatiguée. Mais l’usine est clean, et les conditions sociales y sont plutôt bonnes. Tout se passe bien pendant l’audit, jusqu’à ce qu’on demande au directeur de l’usine de nous ouvrir portes des lieux de vie. C’est d’abord un refus catégorique. On insiste, on pousse, et finalement la porte s’ouvre.

On se retrouve dans une pièce de 25 mètres carrés où les ouvrières chinoises dorment à 30, dans des lits superposés de cinq étages. Au milieu de la pièce, un trou qui leur sert à la fois de douche et de toilettes.

Ce jour-là, on s’est dit que la mondialisation avait buggé. On s’est dit que ces ouvrières fabriquaient les vêtements qu’on portait tous les jours. Que nos familles, nos amis portaient tous les jours. On a réalisé qu’il y avait un vrai problème… »

Je vous invite à découvrir la suite de leur projet sur le site de Veja, en version audio c’est encore mieux. Bien vu Veja 😉

project.veja-store.com

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